I need some help... :: Tia [02.08.2011]

Tu avais 18 ans et tu étais plus perdue que jamais. Tu n'avais même plus de maison. En effet, l'orphelinat t'avait mise à la porte à cause de tes problèmes de drogue et tes problèmes psychiatrique. Et tu n'arrivais pas à trouver un logis. C'était difficile parce que tu n'avais pas d'emploi non plus. Mais qui voudrait engager une SDF ? Et pour avoir un logis, tu devais avoir de l'argent ce que tu ne pouvais pas avoir puisque tu n'avais pas de travail. Tu constatais maintenant que la pauvreté était un cercle vicieu dont c'était extrêmement difficile de te sortir. Tu mendais dans la rue pour avoir quelques sous, mais cet argent, tu la dépensais dans la drogue. Tu voulais faire taire les voix et pour ça, tu ne voyais pas d'autres solutions que la cocaïne. C'était ce qui était le plus facile pour toi. De plus, tu ne savais même pas encore que tu étais schizophrène. Tu n'avais donc pas d'aide au niveau médical ou psychiatrique pour faire taire les voix qui étaient dans ta tête.
Cette journée-là, tu devais manger. Tu avais terriblement maigrit depuis les deux semaines où tu n'avais pas pu aller à l'orphelinat puisque tu n'avais pas vraiment de sous. Tu avais toujours été mince, mais maintenant, tu avais les joues creuses. Tu portais un jeans troué et un t-shirt qui te collait au corps. Et on pouvait percevoir tes cotes au travers du tissu. De plus, tes vêtements étaient sales. Très sale. Tu ne t'étais pas douché depuis deux semaines. Et tu avais faim. Terriblement faim. Tu devais manger au moins un bon repas pour pouvoir continuer à vivre un peu dans la rue. Tu ne savais pas où aller, mais tu devais trouver quelque chose. Alors que tu marchais dans la rue, ton regard fut attiré vers une porte avec une petite annonce. La curiosité l'emporta et tu allas lire sur l'annonce. C'était là un organisme pour les SDF. Un organisme pour les gens comme toi. Tu voyais là la seule solution pour toi de peut-être prendre une douche et de manger un repas qui pourrait remplir un peu son ventre. Tu poussa donc la porte. Lorsque tu entras, tu restas sur le bord de la porte. Tu n'osais pas aller plus loin. Il y avait beaucoup plus de gens que ce que tu croyais qu'il y avait et tu ne voulais pas déranger les gens qui travaillais à cet endroit. Tu te retournas vers la porte et te préparas à partir lorsque tu entendis quelqu'un t'interpeller...

 

J'étais particulièrement de bonne humeur ce matin. L'idée de passer la journée à aider les gens me plaisais, je me sentais utile et j'aimais me dire que j'apportais un peu de joie dans le cœur des gens qui venaient à l'association. Il était à peine 8 heure quand j'arrivais dans la salle où l'on accueillait les gens dans le besoin, les SDF notamment. Je dis bonjour à tout le monde, je l'ai connaissais tous depuis plusieurs année. Ma mère étant la directrice de l'association, il m'est arrivé de nombreuse fois de venir l'aider après les cours.
J’entamais donc la journée de très bonne humeur, souriante et bienveillante, comme je le faisais toujours. Voir toutes ses personnes, maigres, le regard souvent vitreux, tristes et sales me faisait énormément de peine mais j'avais pour mot d'ordre de garder quoiqu'il arrive le sourire. Il était très difficile pour moi de voir ses personnes et de ne pas leur donner tout ce dont ils avaient besoin mais il fallait se contenter de leur proposer un repas, une douche et de les inscrire sur la liste pour avoir un lit pour la nuit, chose que gérait une autre partie de l'association. Quand nous avions du stock, nous pouvions aussi leur proposer des vêtements, des couvertures ou diverses produits de santé mais en ce moment les placards sont vides et nous avons à peine de quoi leur offrir un repas chaud et l'eau chaude pour la douche. Je devais donc refuser à certains habituer un pull ou une couverture pour leur tenir la nuit, fraiche malgré les fortes température de la journée.
Je venais de passer plusieurs heures debout à accueillir les gens et je commençais à avoir très mal aux pieds. Je décidais de prendre une pause en m’asseyant sur un des bancs au font de la salle. Malgré tout, je gardais un œil sur la porte au cas où quelqu'un arriverait. Ce fut le cas quelques minutes plus tard, une jeune fille poussa la porte de l'association, l'air perdue et affamée. Je me levais alors et m'avançais vers elle en lui faisant signe mais elle ne me vit pas. Prête à repartir, elle posa la main sur la porte c'est alors que je criais pour qu'elle m'entende et ne reparte pas.

   

▬ Mademoiselle !  

Elle fut saisit et se retourna brusquement. Je continuais d'avancer vers elle et d'un ton plus calme je lui dit

▬ Excusez-moi, vous avez besoin d'aide ? Nous somme une association qui aide les personnes sans abri et dans le besoin. 

Je l'a vouvoyais comme il était d'usage mais elle ne semblait pas vieille du tout, environ mon age ou peut être moins, elle était tellement maigre et l'air fatiguée que je ne pouvais lui donner un âge précis.

 

Tu te sentais de trop dans cette association. Tu avais l'impression de ne pas avoir le droit à de l'aide parce que tu étais droguée et que tu avais des problèmes psychiatrique. Tu n'avais pas le droit de voler la place des gens qui essayaient de s'en sortir. Parce que pour toi, tout le monde essayait de s'en sortir sauf toi. Tu ne connaissais pas suffisament le monde des sans-abris encore pour savoir que tu n'étais pas la seule à être dans la rue à cause de la drogue et des problèmes psychiatrique. Vous étiez plusieurs dans ton cas. Tu avais la main sur la porte, prête à repartir, lorsque tu entendis quelqu'un t'interpeller. « Mademoiselle ! » Lorsque tu te retournas, tu vis une jeune fille d'à peu près ton âge venir vers toi. Elle avait le sourire aux lèvres. Tu ne comprennais pas trop pourquoi elle voulait te parler, après tout, tu ne la connaissais même pas. Habituellement, même les gens que tu connaissais refusaient de t'adresser la parole. « Excusez-moi, vous avez besoin d'aide ? Nous somme une association qui aide les personnes sans abri et dans le besoin. » Tu étais un peu intimidée. Tu ne savais pas quoi lui répondre. Elle avait une attitude rassurante, mais tu étais tellement habituée à te faire balancer des choses méchantes que tu étais un peu méfiante. Tu regardais autour de tout dans des mouvements rapides. C'était des tics créés par ta consommation de cocaïne. Tes pupilles étaient extrêmement dilatées. Cela faisait à peine dix minutes que tu avais consommé donc les effets étaient à leur maximum. « Je... je peux manger ? » Tu avais une voix grave. Ta gorge était extrêmement sèche. C'était un des effets de la drogue que tu consommais à tous les jours, mais c'était aussi créé par un manque d'hyratation. Tu ne buvais que l'eau dans les robinets des restaurents rapides où tu réussissais à aller à la toilette pour faire tes besoins. Tu ne rêvais qu'à un repas bien chaud et un liquide bien froid pour pouvoir étancher ta soif et ta faim, mais tu ne savais pas si tu avais le droit. Tu avais donc demandé à la jeune fille si tu le pouvais tout en rougissant. Tu étais en train de perdre ta sociabilité à force d'être mise à l'écart par les gens. Ce n'était pas que depuis que tu étais sans-abri que ce processus s'était enclenché, non. Ça avait déjà commencé avant. C'était un effet négatif de toujours être repoussé par les gens qui te prenaient en famille d'accueil et qui te renvoyait à l'orphelinat après que quelques semaines...